Tout dernier atelier de dégustation avant de se mettre au vert (on va en profiter pour faire un tour dans la Loire et voir comment se dégustent les Chenins et Cabernets Franc du millésime 2018), cette thématique parfaitement estivale autour des vins rosés.
La Provence était représentée à travers le Cru Classé, Château Sainte-Roseline, Le Rhône à travers un Côtes du Rhône bio issu "d'une saignée", le Roussillon à travers un joli flacon, Gallica du domaine Lafage et même l'Italie à travers le Brachetto del Piemonte, pour terminer sur une douceur caressante.
...mais le seigneur de cette dégustation fut une pure Syrah "en saignée" et élevée en barriques en provenance du domaine des Béates. Grandiose cuvée, envoûtante et complexe que cette cuvée Terra d'or.
Avec l'été, les rayons du soleil, les barbecues , l'envie nous gagne d'un bon "p'tit coup de rosé", fruité, facile et rafraîchissant.
Derrière cette expression, l'idée que le rosé ne serait pas un vin sérieux ! D'ailleurs les linéaires de supermarché proposent des rosés-pamplemousse ou certains bars "branchés" des rosés-piscine. Bref, le vin rosé ne mériterait pas notre attention.
J'ai le souvenir d'une discussion avec Geneviève Gualtieri du domaine du Pas du Cerf en Provence. Elle me racontait qu'il y a encore 20 ans, son père se battait auprès des acheteurs et importateurs, pour imposer au moins une caisse de rosé sur une palette. Peu de monde s'intéressait au vin rosé à l'époque. Le rosé, c'était bon pour les deux mois d'été, et puis fin de saison.
Aujourd'hui, la Provence produit 86% de vins rosés ! Elle exporte autant qu'elle peut, sans réussir à répondre à la demande mondiale.
La Provence change de couleur. La Loire augmente sa production de 97% en 10 ans . Aux portes de Toulouse, l'appellation Fronton opère une augmentation considérable de sa production de vins rosés (la Négrette, cépage local se prêtant bien à cette couleur). Ce n'est toujours pas suffisant ! Pour assouvir l'avidité des français pour le rosé, la France est obligée d'importer des rosés italiens et espagnols (surtout des entrées de gamme).
L'an passé en France, 30% des vins achetés ont été des vins rosés ! et plus seulement l'été !
Qu'arrive-t-il aux français ? Eux, considérés comme les experts du vin se seraient-ils convertis à ce vin "qui n'en serait pas un !".
Considéré longtemps comme un effet de mode, il a fallu se rendre à l'évidence. Le rosé s'est imposé partout, les américains notamment en raffolent, et plus seulement à petits prix.
Il semble donc grand temps de "réinvestir" cette couleur de vin et d'en comprendre toutes les facettes, variations et déguster les différences d'un rosé à l'autre.
Quel que soit votre instant de convivialité, n'hésitez pas à nous solliciter pour organiser votre atelier de dégustation sur la thématique de votre choix et nous demander un devis.
Retrouvez l'ensemble d'un article consacré à ce sujet sur les Echos Judiciaires